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La Nuit
Titre : La Nuit
Auteur : Elie Wiesel
Langue : Français
Date de parution : mars 2008 (seconde édition)
Editions : Minuit Double
Genre/catégorie : Témoignage sur la Shoah, Autobiographie
Nombre de pages : 200
Prix : 7 €
Né en 1928 à Sighet en Transylvanie, Elie Wiesel était un adolescent lorsqu'en 1944 il fut déporté avec sa famille à Auschwitz puis à Birkenau.
La Nuit est le récit des souvenirs qu'Elie Wiesel conserve de la séparation d'avec sa mère et sa petite sœur qu'il ne reverra plus jamais et du camp où avec son père il partage la faim, le froid, les coups, les tortures… et la honte de perdre sa dignité d'homme quand il ne répondra pas à son père mourant.
La Nuit, écrivait Elie Wiesel en 1983 est un récit, un écrit à part, mais il est la source de tout ce que j'ai écrit par la suite. Le véritable thème de La Nuit est celui du sacrifice d'Isaac, le thème fondateur de l'histoire juive. Abraham veut tuer Isaac, le père veut tuer son fils, et selon une tradition légendaire le père tue en effet son fils. L'expérience de notre génération est, à l'inverse, celle du fils qui tue le père, ou plutôt qui survit au père. La Nuit est l'histoire de cette expérience.
Un livre très beau et léger malgré la gravité du thème. La plupart des livres sur la déportation sont tristes, durs et longs à lire. Mais celui-ci se lit rapidement. Il n'est pas un frein et ne vous donne pas déjà envie de le reposer avant même de l'avoir pris dans les mains ! On veut savoir ce qu'il se passe pour Eliezer, sa famille, son père, et on est emplis de tristesse à la fin, mais ce livre reste léger. Il n'y a pas beaucoup de détails sur la vie dans le camp, plutôt sur le ressenti de l'auteur, sur ses pensées et sa relation avec son père.
C'est un livre que vous devez absolument lire, si ce n'est pas déjà fait !
19/20
On arriva dans une gare. Ceux qui se tenaient près des fenêtres nous donnèrent le nom de la station :
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Auschwitz.
Personne n'avait jamais entendu ce nom là.
Le train ne repartait pas. L'après-midi passa lentement. Puis les portes du wagon glissèrent Deux hommes pouvaient descendre pour chercher de l'eau.
Lorsqu'ils revinrent, ils racontèrent qu'ils avaient pu apprendre, en échange d'une montre en or, que c'était le terminus. On allait être débarqués. Il y avait ici un camp de travail. De bonnes conditions. Les familles ne seraient pas disloquées. Seuls les jeunes iraient travailler dans les fabriques. Les vieillards et les malades seraient occupés au champ.
Tags : eliezer wiesel, la nuit, déportation, autobiographie, témoignage, shoah, juifs, chronique, tzipora, auschwitz, birkenau, camp, seconde guerre mondiale
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